France-Irak-Actualité Vient de paraître: QUESTION NATIONALE ET RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE SOUS L'IMPÉRIALISME MODERNE Publié par Gilles Munier sur 28 Mai 2017

Vient de paraître: QUESTION NATIONALE ET RÉVOLUTION PROLÉTARIENNE SOUS L'IMPÉRIALISME MODERNE
Revue de presse: Les 7 du Québec (13/5/17)*
Le programme révolutionnaire dit «communiste» est désormais discrédité par l’usure violente et sanglante de l’Histoire. Les monarchies et le colonialisme sont tombés mais le rouge intégral du siècle dernier est aussi peu crédible désormais que l’avait été le bleu-blanc-rouge des siècles antérieurs. Il y a un hiatus entre ce que la révolution fait (abolir la féodalité, restreindre le colonialisme, instaurer l’indépendance nationale bourgeoise, industrialiser) et ce qu’elle promet, bien utopiquement (la  «liberté», l’ «égalité», le «communisme»). L’abolition de la propriété privée des ressources et du mode de production capitaliste, son remplacement par un socialisme effectif reposant exclusivement sur la solidarité sociale et le contrôle de tous les leviers de pouvoir par ceux qui travaillent, ne sont cependant tout simplement pas encore là. La définition du communisme telle qu’on la trouve dans le Manifeste de 1848 regroupe une collection d’acquis sociaux s’étant plus ou moins mis en place ici et là, imparfaitement, au gré de l’histoire des trajectoires nationales (fin du travail des enfants, éducation obligatoire, nationalisation des transports etc.) autour d’un principe fondamental qui, lui, n’a tout simplement jamais existé, celui d’une mise en commun intégrale et internationale (internationaliste, non-nationale) de la production et de la propriété des biens qu’elle engendre. Des forces fantastiques ont utilisé le discrédit inévitable, associé à l’entrée douloureuse dans la modernité bourgeoise de territoires immenses comme la Chine ou l’ancienne URSS, pour attaquer et dénigrer le programme en grande partie utopique qui servait de guide intellectuel à ces gigantesques mouvements historiques étroitement nationaux. On a jeté le bébé communiste avec l’eau sanglante du cuirassé Potemkine et de la Longue Marche, utilisant tout ce qui pouvait être utilisé pour discréditer et salir un si généreux idéal. Pourquoi? Tout simplement parce que cet idéal raté, cette utopie non réalisée, ce programme futuriste, saboté par les accapareurs économiques, les agresseurs politiques et les calomniateurs médiatiques a, comme principe définitoire, la destruction du capitalisme et des classes de possédants qui vivent parasitairement de cet ordre social injuste et inéquitable, vieux de huit cents ans. Le communisme n’existe même pas vraiment, et son spectre continue pourtant de hanter le monde, sous la forme de la conscience coupable rouge sang, du capitalisme, qui s’en prend encore à lui comme à un fantôme, si épeurant, parce que si culpabilisant.
Dans cet ouvrage Robert Bibeau (et les auteurs qu’il recense, cite et analyse) reprend la question des nationalité et de la lutte nationaliste, vieille lune bourgeoise et fixation idéologique flétrie, cruciale montre d’hypnotiseur que l’on fit amplement scintiller devant le regard exalté de millions de travailleurs idéologiquement arnaqués et escroqués, pour les embringuer dans les grandes guerres bourgeoises nationales des deux derniers siécles dont il est plus que temps de faire taire les bruits de bottes. Robert Bibeau (en préface): l’insurrection populaire mondiale est à l’ordre du jour et le prolétariat chinois (et non la paysannerie chinoise comme le pensait Mao) pourrait bien donner le coup d’envoi insurrectionnel international. Cette évolution entraîne que la question nationale aura moins d’importance dans la politique mondiale puisque les deux classes qui luttent pour l’hégémonie sont les deux classes sociales nées du développement capitaliste industriel, urbain et global – la classe capitaliste multinationale décadente et la classe prolétarienne internationale émergente. De cette guerre de titan naîtra assurément le mode de production prolétarien communiste que nous ne connaissons pas et que le prolétariat devra apprendre à maîtriser, si du moins «l’avant-garde» de la gauche bourgeoise peut se taire et laisser faire la classe ouvrière révolutionnaire.
*Source : Les 7 du Québec

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